Le modelage de mes céramiques raku
Pour modeler mes pièces de céramique, j’utilise principalement la technique du colombin : Je roule des morceaux d’argile pour en faire des « boudins » que j’assemble entre eux. En les lissant j’obtiens mes formes.
Voici quelques photos de mon travail
La Cuisson Raku
Le magazine Diversions qui a fait un reportage dans mon atelier en 2013 a bien transcrit toutes les étapes de la cuisson raku. Je vous retransmets leur article, qui me paraît très complet et sans doute mieux écrit que je ne l’aurais fait :
« Le raku est une technique de cuisson japonaise qui s’est développée au XVIe siècle. Ici, la cuisson de l’émail est particulière car les pièces ne refroidissent pas à l’intérieur d’un four comme dans la poterie traditionnelle. Il y a d’abord une première cuisson, appelée cuisson biscuit, qui permet la transformation de la matière.
Les pièces sont ensuite trempées dans un bain d’émail qui peut-être transparent pour conserver la teinte de la terre, ou coloré avec des oxydes. Anne Thiellet avoue quant à elle une prédilection pour le vert et le rouge, ainsi que le blanc.
L’artisan fait des réserves à la cire pour les parties qu’elle ne souhaite pas émailler. Protégées, ces parties ne seront pas recouvertes lorsqu’elles seront trempées dans le bain d’émail.
Dans un deuxième temps, les pièces sont enfournées à 900 / 1000 degrés, avant d’petre ressorties du four lorsque l’émail est en fusion. Un choc thermique se produit alors, provoquant le craquellement de l’émail. L’artisan place alors les pièces encore chaudes dans des bassines remplies de copeaux de bois. « Avec la chaleur de la pièce, les copeaux s’enflamment et de la fumée se dégage », explique Anne Thiellet. « C’est la fumée qui va noircir la terre et faire apparaître les craquelures ». ce sont ces craquelures qui font que chaque pièce de céramique raku est unique, ces dernières étant de plus montées à la main.
Mais avant de chauffer les pièces, il faut cependant les confectionner ! Anne Thiellet travaille à partir de petits boudins de terre qui lui permettent de monter sa pièce. Soit en cylindre, soit en rond … L’artisan utilise un tour pour concevoir ses objets et quelques outils comme des couteaux pour graver les décorations qui les orneront. Anne Thiellet produit principalement des pièces décoratives, boîtes, vases, quelques personnages également. Si en treize ans, son travail a évolué, elle se consacre particulièrement au thème de la boîte. … »
Article réalisé par le Magazine Diversions
Quelques images de la cuisson raku
La cuisson RAKU :
Cette ancienne technique d’origine japonaise date de la fin du 16ième siècle, elle servait alors à réaliser des bols pour la cérémonie du Thé.
Elle a, depuis, été détourné par les artistes du monde entier à des fins plastiques, grâce à ses puissantes possibilités d’expression et à sa mise en œuvre simple et rapide.
La cuisson raku, c’est l’intervention des 4 éléments : la Terre, le Feu, l’Air et l’Eau.
Mon four :
C’est lui qui me permet d’aller au bout des choses. Je le surveille, le contrôle, maîtrise la flamme, gère l’arrivée d’air. La cuisson est l’aboutissement du travail.
Imaginer :
L’enfournement des objets, le bruit du brûleur.
Les flammes lèchent les pièces, sortent par la cheminée.
La température augmente, l’émail commence a fondre, la chaleur monte encore (900° ,1000°) les pièces deviennent incandescentes .
Il est temps de les sortir du four et de les enfumées dans des bassines de copeaux.
Encore un peu de patience et après un bon nettoyage, le plaisir de la découverte.